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Sous le thème Prix des denrées alimentaires: de la crise à la stabilité, la Journée mondiale de l’alimentation sera célébrée dans quelque 150 pays afin d’attirer l’attention des consommateurs et des dirigeants sur la crise des prix alimentaires qui perdure et pour réfléchir aux gestes à poser pour diminuer son impact négatif sur les populations vulnérables.
La Journée mondiale de l’alimentation, organisée depuis 1981 sous l’égide de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de l’ONU a pour objectif principal de sensibiliser la population au problème de la sécurité alimentaire et de lutter contre la malnutrition et la faim. Depuis son institution, la JMA a pour objectif de faire du slogan « la nourriture pour tous », une réalité.
Une hausse des prix alimentaires difficile à avaler pour les Québécois à faible revenu
Il suffit de consulter les chiffres fournis par le Dispensaire diététique de Montréal pour voir que la sécurité alimentaire est loin d’être atteinte pour tous, au Québec. Des organismes de notre région ont besoin de fonds pour continuer à offrir des services alimentaires à des gens d’ici. Moisson Estrie, La Grande Table, etc. s’emploient toute l’année à faire de “la nourriture pour tous”une réalité.
L’automne, les marchés du Québec débordent de fruits et légumes locaux. En cette période d’abondance des récoltes, se pencher sur la sécurité alimentaire au Québec est plus important que jamais. Nous pouvons choisir de consommer des produits locaux pour favoriser l’agriculture d’ici; nous pouvons aussi aider à réduire la faim et la malnutrition ici.
Les catastrophes naturelles et le réchauffement climatique nuisent à la stabilité des prix alimentaires
Si automne et récoltes généreuses vont de pair au Québec, ce n’est pas le cas partout dans le monde. Sécheresses, inondations, tsunami peuvent en quelques secondes anéantir les récoltes d’une région. Automatiquement, les denrées deviennent plus rares et plus dispendieuses, ce qui met en péril la sécurité alimentaire. Puisqu’il faut importer des denrées de l’extérieur, elles coûtent plus cher.
Et même si des conteneurs de vivres sont envoyés, les services de distribution n’arrivent pas toujours à rejoindre les plus misérables, souvent en régions éloignées. La nécessité de tout reconstruire laisse peu de place à l’agriculture, dont les petits cultivateurs ne peuvent espérer retirer suffisamment de profit pour les sortir de la précarité.
Des ressources raréfiées, des prix alimentaires élevés, mais de l’éthanol plein les réservoirs
Si on ne peut contrôler les sécheresses et les inondations, on peut toutefois éviter d’aggraver la faim dans plusieurs pays en développement en valorisant l’agriculture vivrière. Actuellement, de grandes superficies de cultures servent à produire de l’éthanol, un combustible extrait du maïs.
Plus forte est la demande pour l’éthanol provenant du maïs, moins il y a de tortillas sur la table de nombreux Sud-Américains. Le maïs étant un aliment de base de nombreux pays en développement, on prive ainsi des populations entières de nourriture pour faire avancer des voitures. Un non-sens. Il faudrait nourrir les gens avant les voitures.
Prendre part aux célébrations pour des prix alimentaires plus justes pour tous
Quelques idées pour mieux s’informer et favoriser la sécurité alimentaire «pour tous».
Prendre quelques minutes pour écouter la vidéo pour la journée mondiale de l’alimentation 2011 qui explique bien les différentes causes de la crise des prix alimentaires, des solutions pour contrer cette flambée des prix et des exemples de projets soutenus par la FAO qui ont aidé des populations à lutter contre la faim.
Dire «oui» la prochaine fois que la caissière à l’épicerie vous demandera de faire un don pour un organisme qui apaise la faim de plusieurs enfants et familles de votre région. Donner un 1 $ par semaine ne vous coûtera que 52 $ en un an. Un petit don peut faire une véritable différence, si plusieurs personnes le font. Parlez-en à vos amis!
Regarder le diaporama extrait du livre (ou mieux lire le livre pratique) Hungry Planet du photographe Peter Menzel, un photoreportage fascinant et… bouleversant sur les habitudes alimentaires de plusieurs familles à travers le monde. Les armoires des familles riches, bien garnies par plus de 300 $ de denrées, contrastent cruellement avec les minimes réserves des 6 membres de cette famille du Tcahd, regroupée devant la bâche qui lui sert d’abri avec leurs victuailles pour une semaine au coût ridicule d’un dollar et 23 sous!